La France est le plus grand producteur de chanvre au monde. Cette plante peut être utilisée pour de nombreuses réalisations positives dans divers domaines. Il est toutefois impossible d’oublier qu’elle est à l'origine du cannabis. Aujourd’hui, le cannabidiol, un produit dérivé du chanvre, fait parler de lui. Zoom sur le sujet.
Le cannabidiol, plus souvent appelé par l’abréviation CBD, est un cannabinoïde retrouvé au sein du cannabis. Sa découverte remonte à l’an 1940, mais il fallut attendre 2018 pour que cette substance ne retienne l’attention du public. Aujourd’hui, de nombreuses boutiques dédiées à la vente de cannabis ont ouvert leurs portes et attirent un nombre considérable de passionnés.
Cette vague de popularité soulève toutefois une série d’interrogations au niveau du grand public, encore hésitant face à cette substance si proche du cannabis et désireux d’en savoir plus sur la législation du cannabis.
La différence cruciale entre le CBD et le cannabis est l’absence de THC (tétrahydrocannabinol) à l’intérieur du cannabidiol. En effet, la molécule de THC, connue pour ses incroyables effets psychotropes et fortement présente dans le cannabis, est l’une des raisons derrière l’interdiction de cette plante.
Cette différence de composition marque une distinction claire et nette entre les deux. Le cannabis est un stupéfiant, mais le cannabidiol n’en est absolument pas un.
Le cannabidiol est dénué de tout effet stupéfiant. Il est très recommandé pour combattre le stress en raison de ses effets apaisants.
La consommation de CBD induit en effet un apaisement progressif. Il réduit ainsi le stress et l’anxiété, facilitant ainsi le repos. Cet effet du CBD peut être exploité par les médecins pour résoudre les troubles du sommeil chez des patients.
Toujours dans le domaine médical, plusieurs médicaments et traitements utilisant le cannabidiol ou ses produits dérivés ont déjà été mis au point. Un exemple concret serait son utilisation dans le traitement des patients atteints d’épilepsie. Le cannabidiol permet en effet de calmer les convulsions et certains autres symptômes de ce mal.
Contrairement au cannabis, le cannabidiol et ses produits dérivés ne possèdent pas de propriétés addictives. La consommation de cannabidiol procure toutefois une certaine paix intérieure. Cette dualité fait du cannabidiol et de ses dérivés un excellent moyen d’aider les personnes souffrant d’une addiction. Consommer du cannabidiol permettrait à ceux-ci de se libérer peu à peu de leur addiction. C’est d’ailleurs ce principe que mettent en avant les promoteurs de la cigarette électronique.
Malgré les ventes ouvertes de cannabidiol, certains s’interrogent quand même sur la légalité de cette pratique. Il est d’ailleurs possible que certains vendeurs eux-mêmes ne connaissent pas en détail cette législation. Nous allons alors commencer par l’essentiel à savoir sur la législation du cannabidiol.
Que l’on soit en France ou en Europe, la production, vente et consommation du cannabidiol ou de produits dérivés est légalement autorisée. Cette décision est le résultat d’un consensus de l’Union Européenne au sujet du cannabidiol et de ses effets. L’Union Européenne considère en effet le CBD comme inoffensif. Il existe par ailleurs de nombreux usages thérapeutiques du cannabidiol dans bon nombre de ces pays.
Cette évaluation du cannabidiol est toutefois soumise à une condition aussi rigide qu’inviolable. Il s’agit du taux de THC relevé dans le CBD. Pour que le CBD reste autorisé, il est impératif qu’il maintienne sa position de produit inoffensif. Le CBD et ses dérivés ne doivent donc jamais posséder les effets psychotropes néfastes du cannabis, qui lui reste prohibé.
Le taux légal de THC autorisé dans les produits dérivés du chanvre (incluant le cannabidiol) est légalement fixé par chaque pays européen selon ses standards. Pour la France, la barre a été levée à 0,2%. Cette limite de 0,2% doit être évaluée non pas sur le produit dérivé lui-même, mais sur le plant à l’origine. La législation en vigueur est stricte et chaque graine, chaque fibre utilisée dans la fabrication de ces produits se doit de passer la barrière des 0,2%. Le respect scrupuleux de ces termes est ce qui permet aujourd’hui au commerce et à la consommation de cannabidiol d’être aussi ouverts et florissants. Préserver ce produit devenu une partie insécable de notre quotidien implique donc une prise de responsabilité de la part des consommateurs et des vendeurs. S’assurer que le produit distribué reste conforme aux textes en vigueur, c'est préserver l’avenir du cannabidiol.